Mon arrivée à Tokyo a été longue et difficile. Après 10h d'avion avec un peu de retard, 8h de décalage horaire, une chaleur un peu humide (du moins comparé au froid de Vancouver), et 30 minutes à attendre mon sac à dos, me voici hors de l'aéroport.

Les Japonais sont extrêmement gentils et m'aident à trouver le bon train pour la ville (allant jusqu'à m'accompagner jusqu'au wagon). Une fois assise, transpirante, avec mes 2 sacs à dos, je regarde les arrêts défiler un par un au son d'un haut parleur crachotant des longues phrases en japonais. Je commence à me demander ce que je fais là, la nuit est tombée et j'ai du mal à voir les noms des arrêts, je ne sais pas où je dois descendre et j'ai juste envie de dormir. Une petite envie de rentrer à la maison me vient...

Une heure plus tard, installée dans mon adorable auberge de jeunesse au fin fond de petites rues tokyoites, devant un bol de nouilles, une bière, et en pleine conversation avec les autres voyageurs, l'envie s'en va!


Le lendemain, réveil à 5h du matin sous la pluie battante mais je décide de partir tout de même en exploration. Je marche le long de la rivière Sumida puis dans des petits quartiers jusqu'au musée National de Tokyo au centre du parc de Ueno. Tokyo, c'est un mélange de New-York, Berlin et l'Asie: une ville aux dimensions surhumaines, un mélange de bâtiments anciens, ultra-modernes, et en béton d'après guerre le tout dans un bazar monstre, surpeuplé avec des fils électriques qui ne semblent pas sécuritaires et des temples à tous les coins de rue.

Ça me plaît bien, il y a des surprises à tous les coins de rue. La nourriture est délicieuse et il est relativement facile de s'y repérer, les rues sont quadrillées et on trouve des plans avec un "vous êtes ici" assez régulièrement.

La journée suivante visite du marché au poisson de Tsukiji, du quartier moderne de Ginza, et de l'Electric town Akibara. Cette fois ci je me perds un peu.. mais sous le grand soleil.

Le matin j'ai pris le métro à l'heure de pointe. Expérience intéressante et traumatisante que je ne réessaierai pas. Des employés du métro sont chargé de pousser tout ce qui dépasse (parapluie, sacs, êtres humains) à l'intérieur. Je passe donc 10 minutes coincée avec des milliers de japonais en costume transpirant, même pas la place de bouger un orteil. À l'ouverture des portes, on sent la force de la masse humaine qui nous projette à l'extérieur puis de retour à l'intérieur.

Mais mon retour à pied à l'auberge m'a permis d'avoir de jolies vues sur la rivière Sumida qui coule à côté.